"New York State Of Mind"
23 Septembre 2012 - Greenwich Village - New York

Ceux qui me suivent sur Twitter le savent déjà (puisque je dois les saouler de photos via mon compte Instagram), je suis depuis quelques jours à New York. Des retrouvailles avec une ville que j'aime et que j'ai délaissé depuis bien trop longtemps.
En fait je ne pensais pas trop bloguer d'ici. Sauf que je suis tombé sur la scène ci-dessus qui illustre exactement mon rapport à la Big Apple. Quelle joie d'avoir eu le Canon à la main pour immortaliser  cet instant. Comme elle, New York est une ville qui s'offre, qui ne demande qu'à être visitée, une ville où l'automne refuse de commencer, une ville où on se fout littéralement du regard d'autrui, une ville si rose qu'elle a deux quartiers à pédés...
Pour moi, cette photo, c'est Miss Liberty qui lassée de sourire aux touristes, est descendue de son piédestal pour souffler un peu sur un banc dans une petite rue du Village...

Donc non, ce ne sera pas un monument de référence qui symbolisera ce papier américain, mais une New Yorkaise, borderline comme je les aime...
Et puis, avec mon Jièm qui me rejoint ici ce soir, quelque chose me dit que je vais être d'ici peu dans la même position...

NotaBene : Je suis aussi complètement fan de la "mail box" sur le côté... Sachant qu'en argot new yorkais, "mail box" a une toute autre signification que vous comprendrez aisément, et que sa fente (slot) n'est pas sans lien avec le fameux "slut"...

Fermez-les yeux (mais pas trop pour pouvoir continuer à lire) et imaginez un lac en montagne, et un promeneur, qui au bout d'une heure commence à être lassé par la beauté du paysage et trompe l'ennui en jetant les restes de pain de son sandwich aux canards qui barbotent sur l'eau. Une peinture qui pourrait sembler idyllique, n'est-ce pas ?
Sauf qu'il faut savoir que ce promeneur est un peu sadique. Il s'efforce de nourrir le même canard, en prenant bien soin de jeter suffisamment loin les morceaux de pain pour que les deux volatiles fassent la course, mais dans un angle bien précis pour que la même bête ait toujours l'avantage. La question est de savoir combien de temps cela peut durer avant que l'autre se lasse et s'en aille.
Au troisième lancé, le canard lésé commence à pousser des cris d'agacement et cancane de colère. A la grande surprise du promeneur, le canard n'abandonne pas la partie. Au septième lancé, il fonce sur son adversaire et lui chope les plumes à grands coups de bec. Mais en vain, puisque le promeneur a soigneusement choisi de toujours nourrir le plus vigoureux des deux. Ainsi le reste du sandwich fut englouti sans que le plus faible ne puisse profiter de la moindre miette.
Le promeneur s'amuse alors de constater que le canard défavorisé s'est rebellé contre son adversaire, plutôt que de venir voler dans les plumes de celui qui distribuait le repas.
Le promeneur trouve que ce canard est bien stupide et qu'il ne mériterait même pas de finir en magrets accompagnés d'une sauce aux airelles.

Plutôt que de nous en prendre à un grand bourgeois qui souhaiterait s'exiler à l'étranger pour éviter une éventuelle taxation à 75%, ne serait-il pas plus utile d'exiger de nos dirigeants une loi qui obligerait les exilés fiscaux à régler au Trésor Public la différence entre l'impôt qu'ils ont payé à l'étranger et celui qui aurait été dû en France ? Je crois que certains pays, dont les USA, le font bien. C'était même, me semble-t-il, une idée avancée par le candidat du Front de Gauche aux dernières présidentielles. Etait-ce une proposition si aberrante qu'elle doive sombrer aux oubliettes ? Les français ont l'habitude de manifester contre des lois. En voici une pour laquelle ils pourraient battre le bitume.
Non, nous préférons voler dans les plumes et cancaner des "casse-toi, riche con !" et rire avec des "Bernard, si tu reviens, on annule tout !", fussent-ils appropriés.
Non, nous préférons nous en prendre aux canards nantis plutôt que de taper sur la table du promeneur qui définit les règles du jeu.

Certes, nous ne finirons pas non plus en magrets accompagnés d'une sauce aux airelles.
Mais nous serons à coup sûr les dindons de la farce...

"Militaire humide"
8 Septembre 2012

Ce week-end NoFunLand s'évertuait à me faire mentir sur le potentiel ludique de cette ville en organisant des Joutes Sétoises sur le cours d'eau qui la traverse. Pour notre plus grand plaisir, nous découvrîmes sur place que différentes équipes de militaires de casernes locales avaient eu la bonne idée de s’inscrire comme participants.
Je pensais rester sur le pont principal pour profiter d’une vue plongeante, mais la foule présente a rapidement découragé mon homme qui a suggéré de descendre au niveau des parkings sur les quais. J’acceptais a contrecœur, mais je dois reconnaitre qu’il a eu une idée de génie puisque sans le vouloir nous nous sommes retrouvés aux premières loges d’un spectacle à la fois humide et torride !

Mon seul regret : avoir laissé mon Canon habituel à Paris et avoir du faire avec le Nikon de Jièm que je ne maîtrise pas vraiment vraiment. Une chance folle, la lumière naturelle a été mon alliée pour ce shooting improvisé. J’ai donc quand même pu flasher quelques beaux bestiaux. En témoigne les quelques photos publiées sur Instagram et les commentaires reçus sur Twitter ;-) 1 2 3 4 5

La photo de ce jeune militaire tout juste sorti de l'eau est celle que je préfère dans la série. Généralement je ne suis vraiment pas fan des profils, mais là, j'avoue que le regard, le visage barbouillé, le gilet camouflage, l'eau qui ruisselle sur la peau tout comme le mouvement du bras vers la bouche alors qu'il s'inquiète en regardant jouter son camarade d'équipe, font que je craque. En plus, je dois préciser qu'il avait la peau très douce.