On clique là-dessus pour ouvrir mon album photo de l'édition 2013 de la gaypride...

Ma première impression a été de me dire qu'il n'y avait pas grand monde à cette marche des fiertés. La météo de ces dernières semaines aurait-elle suffit à décourager les moins vaillants ? La victoire de nos principales revendications aurait-elle rendu obsolète ce rendez-vous annuel ? Ne me dites pas que c'est à cause du premier week-end des soldes !
Je crois qu'on vit à une époque où les gens ne ressentent plus le besoin de dire "merci". Heureusement, tout le monde n'est pas comme ça... J'aurais pu marcher ce samedi rien que pour ça je crois. Aller et retour. Parce qu'exprimer un minimum de gratitude encourage toujours l'autre à faire davantage...
J'ai été tellement ému l'année dernière que peut-être attendais-je beaucoup trop de cette première marche de l'après-guerre...
Et pour les quelques connasses qui en sont encore aujourd'hui à dire que la gaypride donne une mauvaise image de l'homosexualité, je leur demande de lire ce texte jusqu'au bout, d'essayer de le comprendre. Et de relire encore une fois ce petit extrait :

"Bien sûr, tous les homosexuels ne sont pas comme ça. Mais voici la question fondamentale: et s'ils l'étaient ? Oui, si tous les gays étaient des folles ? Et si les lesbiennes étaient toutes des camionneuses ? Mériteraient-ils autant d'être reconnus?
Parce que la réponse est oui, la gaypride doit tous les représenter, jusqu'au dernier. D'abord le dernier. Car c'est lorsque les plus stigmatisés seront acceptés que l'horizon du combat pour l'égalité et le droit à la différence sera atteint. L'intérêt de la marche LGBT est bien celui-ci : unir les causes sans détacher les plus faciles.
C'est pourquoi, lors de la gaypride, nous sommes toutes et tous des folles, des tantouzes, des pédales, des gouines, des goudous et des travelos.
En attendant le jour où on trouvera absurde de chercher une bonne image de l'homosexualité, la parade devra encore chatouiller quelques consciences avec ses plumes."

Heureusement, ceux qui étaient présents étaient là pour fêter la chose comme elle devait l'être. Et ça, ça faisait plaisir et chaud au cœur à voir.

Sans oublier qu'en 14 ans de couple, cette marche était uniquement la troisième que mon homme daignait honorer de sa présence. Alors fatalement, je ne peux que garder un bon souvenir de ce millésime...

Jièm & Orpheus