Star Wars Identities

StarWars Identities


Orpheus in Star Wars

Un petit mot rapide pour vous parler de l'exposition Star Wars Identities que j'ai kiffé grave ma race. Et pourtant je ne suis pas un fan inconditionnel de la série comme mes chouchous Domahom et Niconours...

C'est rare que je parle d'expos sur ce blog, alors pourquoi celle-ci ?
Et bien parce qu'elle est particulièrement bien foutue. Non seulement on y retrouve tous les personnages et droïdes de la saga, mais l'accent est mis sur l'interactivité avec le visiteur. Dès votre entrée, on vous passe un bracelet électronique au poignet et dans chaque salle vous devez construire votre personnage sur différentes bornes interactives thématiques. A vous de définir la race de votre personnage, son sexe, la planète où il est né, son éducation, sa profession, son mentor, ses capacités et compétences... jusqu'à l'ultime question... Basculerez-vous du côté obscur de la force ?
Au final, vous obtenez une projection de votre personnage sur un écran façon affiche de film... J'adore. Ci-contre vous pouvez voir le personnage que je me suis concocté, un togruta ! Et si vous cliquez dessus, vous aurez même droit à son histoire...

Franchement, beaucoup d'expo ferait bien de s'inspirer de ce genre d'interactivité. Si vous suivez mon regard, vous devez voir qu'il pointe vers Pixar...
Star Wars Identities à la Cité du Cinéma de Saint-Denis jusqu'au 30 Juin 2014.

Sur ce, je chevauche mon Pod Racer et m'en vais vers d'autres aventures...

Star Wars Pod Racer

Mi vida como una pelicula de Almodóvar

Guapo !

Qu'est-ce que j'aime l'Espagne ! Son climat, sa gastronomie, ses paysages, sa langue si chantante et musicale... Ces garçons aussi. Virils, ténébreux et pas farouches, ils n'hésitent pas à plonger leur regard dans le votre, à vous sourire, à vous toucher quand ils vous parlent ou encore à se dénuder dans les petites criques désertes de la Costa Brava... ¡ Muy caliente !
Comme j'aurais aimé savoir parler correctement l'Espagnol ! J'avais certes pris l'option au Lycée mais la pédagogie de notre professeur était catastrophique. Vouloir me faire apprendre à la fois le Catalan et le Castillan (et ses dialectes du Sud) n'était pas la meilleure approche. Résultat, je n'hésitais pas à mélanger allègrement tout cela lors des devoirs écrits, ce qui donnait des notes assez moyennes et me décourageait... Playa ou platja, peu importe, la destination était la même au final...

Et puis en première année de fac, j'ai découvert les films d'Almodóvar en pleine période Movida. Un choc visuel en plus des histoires divinement décalées. Je me souviens encore avoir été bouleversé dans la salle de cinéma par ¡ Átame ! (Attache-moi) en 1989. (Je viens juste de me repasser le dévédé d'ailleurs. Ah Antonio Banderas. ¡ Muy muy caliente !). Rapidement, je me suis arrangé pour voir tous les films qu'il avait déjà tourné, quitte à devoir investir dans des VHS en VOST... Et Matador, en voilà un autre film cultissime ! Alors depuis, fidèle comme au premier jour, je n'ai jamais manqué un de ses films et m'arrange toujours pour les voir la semaine de leur sortie en salle... J'ai certainement du regarder Tacones Lejanos (Talons Aiguilles) une bonne cinquantaine de fois depuis qu'il a été tourné en 1991...

Il fallait donc s'en douter, ma destination pour mes premières vacances de jeune homme célibataire et avide de découvertes était toute tracée : la péninsule ibérique por supuesto ! Aujourd'hui encore, maintenant que je suis sagement casé, mon homme sait qu'il peut me combler de joie avec un petit week-end surprise chez nos voisins du Sud. (Nous y étions d'ailleurs le week-end dernier, où j'ai pris les photos des garçons des criques qui illustrent ce papier...). Ah l'Espagne ! Il y fait tellement bon vivre... Quand on pense que le mariage y est ouvert pour les LGBT depuis 2005, quand on voit que tout s'est passé normalement ensuite sans qu'il y ait la chienlit dans les rues comme nous la connaissons ici... *soupirs*

Hier soir, j'en parlais avec @niconours qui planifie d'ailleurs une excursion à Barcelone pour la Gaypride... Pour ceux qui n'ont pas Twitter ou qui ne nous suivent pas, petit rappel...

Discussion sur Twitter avec Niconours

Voilà, c'est bien le souci... Quand on ne parle pas l'Espagnol et qu'on a fait son apprentissage en se passant en boucle les films d'Almodóvar, on a vite des phrases un peu putassières en tête, et une vision de la réalité quelque peu déformée comme quoi les Espagnols seraient tous chauds comme la braise, disponibles et prêts à tout... Ce qui m'a occasionné jadis quelques déconvenues, mais surtout d'excellents souvenirs...

Alors mon cher Nicolas,
Je ne vais pas te balancer un simple lexique touristique fait de petites phrases du genre "Hola, una mesa para dos (...) dos cafés y la cuenta por favor." (Bonjour, une table pour deux (...) Deux cafés et l'addition, s'il vous plait), tu trouveras ça un peu partout sur le net et sur les applis touristiques...
Je te donne juste quelques phrases dont certaines m'ont permis de passer de bonnes vacances jadis... Pratique en toutes occasions, toujours très classieuses... Libre à toi d'adapter à ta convenance selon tes envies bien sûr...
Ah oui, je ne garantis pas la perfection des phrases à 100%. Les bilingues ne manqueront pas de me corriger (et ils auront bien raison)... D'un autre côté, les petites fautes, c'est aussi ce qui rend le touriste français tellement craquant à leurs yeux...

Commençons avec le tweet qui a suivi notre conversation d'hier soir...

Tweet #MiVidaComuUnaPeliculaDeAlmodovar

* Baise-moi encore et encore, que ma tête ne sache plus où elle est.
Note qu'en espagnol, le verbe (follar) et le pronom (me) qui l'accompagne se colle l'un à l'autre. C'est original, non ? Perso, je trouve ça trop mignon.
Bon, tu peux adapter bien sûr : "Te voy a follar una y otra vez, que su cabeza no puede recordar dónde está...".

D'autres petites phrases, indispensables même si deux doigts chagasses...
Tu n'as que 2 jours ! Faut rentabiliser l'hôtel, mon chou...
Alors, par ordre chronologique !

"¿Dónde esta el clúb de los hombres a quienes les gustan los hombres ?"
* Où se trouve la discothèque pour les hommes qui aiment les hommes ?
Ça marche aussi avec "el bar", "la playa", "las tiendas" (magasins)...

"¡ Hola Guapo !"
* Salut Bogosse !
Simple, efficace. Pas la peine de chercher midi à quatorze heures...

"Me encanta chupar la polla y lamer las bolas / los cojones."
* J'adore sucer des bites et lécher des couilles.
Le minimum syndical quoi !

"¿En tu casa o de mi hotel ?"
* On va chez toi ou à mon hôtel ?

"¿Tienes condones y gel ? De lo contrario, creo que tengo en mi bolsa..."
* Tu as des capotes et du lubrifiant ? Sinon, je crois que j'en ai dans ma sacoche...
Ben oui, gardons la tête sur les épaules quand même...
J'insiste sur le "je crois", même si bien sûr, tu sais que tu as le matos. Il ne faudrait passer pour un garçon facile ! N'oublie pas que tu représentes la France et que tu te dois de donner une bonne image !

"Tengo una gran máquina. Er ... Aquí hablo de mi moto... ¿ Vamos ?"
* J'ai un gros engin. Heu... Je parle de ma moto là... On y va ?
Bon, celle-là, il va sans dire que n'ayant pas de moto, je l'écris au pied levé rien que pour toi.

"No. No te desnudes. Déjame hacerlo."
* Non. Ne te déshabille pas. Laisse moi faire.
Autant être un peu directif... Sinon après, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres du n'importe quoi...

"¡ Oh sí ! Puta de madre ! Es bueno !"
* Oh oui ! Putain ! C'est bon !
Si c'est vrai, en français, ça passera très bien aussi
Si hélas ce n'est pas le cas, en rajouter un peu te permettra de motiver le partenaire...

"Me llamo Nico. Y tu ? (...) Encantado"
* Je m'appelle Nico. Et toi ? (...) Enchanté.
Au cas où tu aurais oublié avant... Encore une fois, savoir vivre et image de la France !

Voilà, je te souhaite une bonne gaypride à Barcelone.
Profite tant que tu es célibataire !
Profite pour ceux qui ne le sont plus et qui sont surveillés par leur mari...

Et pour les autres, si vous allez cet été dans un pays hispanique, n'hésitez pas à piocher dans ce petit lexique...
Vous pouvez aussi enrichir ce lexique via les commentaires... Autant faire profiter tout le monde de votre expérience, hein !

Bonnes vacances à tous.

Keith Haring au 104

Keith Haring - The Marriage of Heaven and Hell 1984The Marriage of Heaven and Hell 1984

Je n'ai découvert Keith Haring que sur le tard, peu de temps après son décès en 1990. Un garçon que je fréquentais alors m'avait dit en voyant un de mes gribouillis de l'époque "Toi, t'es comme Keith Haring, faut que tu remplisses tout l'espace. T'as peur du vide". J'avais fait la moue en bredouillant un "Oui, peut-être, non, je ne sais pas..." alors que je n'avais pas la moindre idée de qui il s'agissait. Il y avait eu ensuite In Bed with Madonna où on la voyait dédier un de ses concerts à l'artiste qui venait de décéder du sida... Pas d'internet à l'époque, je me suis donc réfugié à Beaubourg pour me documenter... "Ah, c'est lui les petits bonhommes !". J'ai tout de suite apprécié son approche qui peut sembler naïve et qui pourtant regorge de sens. J'aimais aussi sa philosophie de l'art, sa volonté de le rendre accessible à tous par des happenings dans les rues et le métro (où il était souvent arrêté par la police d'ailleurs). Et bien évidemment, j'étais sensible à la charge sexuelle de ses créations, tout comme à son irrévérence subversive qui devait choquer le bourgeois...
 

Keith Haring - Dancing Dog 1989 - Safe Sex 1985 - The Ten Commandments 1985

Quelques années plus tard, au cours de mon premier séjour à New York, comme je visitais la Cathédrale Saint-John the Divine,  j'ai eu la surprise de voir qu'un hommage lui était consacré à l'intérieur de celle-ci (cette cathédrale fait un peu figure de "vilain canard" dans le monde austère et conservateur de l'Eglise. Elle contient de nombreuses chapelles dédiées à ceux qui ont été pointés du doigt par la religion - écrivains maudits, poètes, artistes, victimes du sida...). Elle contient aujourd'hui encore un des deux exemplaires d'un triptyque en bronze et or blanc de Keith Haring, l'autre exemplaire est exposé dans l'Eglise Saint-Eustache à Paris). Si j'avais d'abord trouvé saugrenue l'idée qu'un lieu de culte puisse exposer cet artiste, je l'ai compris en découvrant le symbolisme de ses créations, tout comme ses engagements politique et citoyen.

Aussi, j'ai sauté joie en apprenant cette double exposition à Paris, au 104 et au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. Je me suis d'abord rendu au 104 qui contient les œuvres grand format que je n'avais pas encore pu admirer "en vrai".
Ma préférence va incontestablement à l'impressionnant The Mariage of Heaven and Hell, une fresque d'environ 100 m² qui illustre le poème de William Blake (dont je suis fan) et qui a été commandée par Roland Petit pour un décor à l'Opéra de Marseille en 1985.
La série The Ten Commandments est également impressionnante par son gigantisme. Elle n'est d'ailleurs pas vraiment irrévérencieuse vis à vis de la religion. Encore une fois, Keith Haring digère le message pour le retransmettre à sa façon en le reliant à son époque. Alors qu'il devait certainement entendre les premiers échos du "sida comme punition divine contre l'homosexualité", sa volonté de construire des ponts entre les individus dont les croyances sont aux antipodes force le respect...

Le 104, c'est fait.
Je vais attendre un peu avant d'aller au MAM, histoire de faire durer un peu le plaisir...
Keith Haring. The Political Line.
Jusqu'au 18 Août 2013
Le CENTQUATRE, 5 rue Curial, Paris 19.
Le MUSEE D'ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS, 11 avenue du Président Wilson, Paris 16.
Keith Haring - Untitled 1984

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