"The Sun Always Shines On TV"
18 Juin 2012 - Paris

En ce premier jour d’été, cette photo me semble plus qu’adéquate. Je l’ai publiée il y a quelques jours sur mon compte Instagram pour illustrer mon 3000ème tweet, et j’ai eu envie de la commenter aujourd’hui.
Elle a été prise en deux temps. Je suis d’abord allé rechercher une photo de soleil prise aux Maldives en juin l’année dernière. Après l’avoir transférée sur mon iPhone, je l’ai affichée sur l’écran et pris celui-ci dans ma main à la fenêtre de mon appartement à Paris. Il a fallu jongler avec les éclairages car je ne pouvais utiliser le flash qui se reflétait trop dans l’écran. Je regrette juste la pose de l’annulaire que j’aurais préféré plus rapproché du majeur. Là il y a un léger déséquilibre qui attire trop l’œil. Mais pourquoi n’ai-je pas photoshopé cela ?!?

Cette photo illustre assez ce que je pense de la météo désastreuse de ces dernier temps. Ouais, on a eu un printemps de chiotte, ça fait chier, mais on n’y peut rien. Alors faut encaisser, et trouver ses petits bonheurs ailleurs en attendant que ça s’arrange. J’aime l’idée d’avoir utilisé un cliché de vacances, mes souvenirs ont toujours égayé mon quotidien.
Cette photo décrit surtout ma conception de l’optimiste : Tenter de mettre une touche de couleur dans la grisaille.
A ce propos, je dis souvent : "Entre les gens qui voient le verre à moitié vide ou à moitié plein, je choisis de remplir le verre pour mieux le vider."

"La mort par l'ennui à Jaurès"
24 Mai 2012 - Paris

J'aime les stations de métro aérien ! Et quel lieu plus typique pour illustrer la solitude en milieu urbain qu'un endroit qui grouille de monde mais où chacun s'isole dans sa bulle, à l'abri, dans l'indifférence générale...
J'ai ressorti pour l'occasion mon vieux baggy parachutiste, genre "tombé du ciel"...

La réalisation de ce cliché a été complexe vu la fréquentation de la station. Il fallait viser juste, entre le moment où les personnes montent des lignes souterraines, où d'autres descendent le grand escalier... Un vrai jeu de patience infernal ! Quelques regards interloqués ou amusés d'usagés qui se demandent bien ce qu'il me prend de m'allonger en pareil lieu.
Heureusement, j'ai obtenu ce dernier cliché juste avant l'arrivée de deux vigiles, venus me rappeler qu'à moins d'être accrédité par la RATP, il est formellement interdit de photographier dans le métro parisien.

"La mort par l'ennui sur le quai du canal"
24 Mai 2012 - Paris

Ça se repose et ça prend le soleil de partout sur les quais du Canal de l'Ourcq... Du coup, j'en fais autant. Mais bon, qu'est-ce qu'on se fait chier à rien faire comme ça. C'est aussi ça la mort par l'ennui ! Pas évident en ce (rare) jour de soleil de trouver un cadrage intéressant et peu fréquenté sur le canal. Il fait une chaleur, j'ai du mal à supporter les manches longues et commence à dégouliner. Du coup, le jet d'eau un peu plus haut peut passer pour une oasis salvatrice que je n'ai pu atteindre...

Juste en face de moi, le cadrage dissimule un banc sur lequel deux grands-mères papotaient. Bien évidemment, je leur ai donné un sujet de discussion inespéré. Nous avons ensuite bavardé ensemble... Comme quoi, la solitude peut aussi se briser facilement dans Paris.
Une chose que je retiens surtout de cet exercice-expérience, c'est qu'avec un appareil photo, on ne risque jamais de mourir d'ennui !

"Cordages de Brooklyn Bridge"
8 Octobre 2008 - New York, USA

"J'aime les ponts, ici comme ailleurs.
J'aime l'idée de Pont, symbole de découverte, d'un passage vers un monde qui devient accessible pour peu qu'on se donne la peine de le franchir.
Sortir de son univers, se frotter à celui d'à côté, le découvrir. Si l'on se retourne, on voit le sien sous un angle nouveau.
On ne construira jamais assez de ponts entre les individus."

En ce lendemain d'élection, le score de l'extrême-droite me donne envie d'honorer les bâtisseurs, ceux qui veulent unir plutôt que ceux qui veulent diviser.
Dans quinze jours, il serait bien de construire un pont pour quitter la Sarkozie. Et je serai heureux, avec bien d'autres, de joindre ma modeste pierre à cet édifice.
Croisons les doigts.

Texte et photographie extraits de l'album I.heart.NY 1998-2008
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