"La Fête de Ganesh"
2 Septembre 2012 - Paris

Finalement le soleil a percé les nuages en fin de matinée, et les festivités en l'honneur du Dieu Ganesh ont pu se dérouler sous les meilleurs auspices. Odeurs d'encens, de colliers de Jasmin et d'épices, musiques traditionnelles, et lait de noix de coco qui colle sous la semelle des baskets... Ambiance !

J'aime les célébrations des diversités, qu'elles soient culturelles ou basées sur l'orientation sexuelle. J'ai toujours pensé que nous étions riches de nos différences et que les honorer à la vue de tous était le meilleur moyen de faire reculer ignorance et intolérance.
Pour moi, la marche de la Gaypride marque le début de l'Eté et la Fête de Ganesh sa fin.
Et si les défilés des LGBT égrènent le nombre de mes années de vie à Paris, la procession hindou compte celles de ma présence à Little Bombay, ce quartier en bordure de La Chapelle.
L'un comme l'autre se sont bien passés, l'Automne peut arriver.

"The Pepper of the Earth"
19 Juillet 2012 - Paris

Cette photo a été prise en refaisant mon fameux Mélange aux 5 Poivres. Je l'ai trouvé dans un livre de cuisine indienne, et depuis ce jour-là, j'ai redécouvert le goût du poivre. Comme on me complimente toujours dessus (et qu'on m'en vole aussi quelques sachets), je ne fais pas mon chien et vous donne sa recette : 100gr. de poivre blanc, 100gr. de poivre vert, 100gr. de poivre de Sichuan, 100gr. de poivre Piment Jamaïque (dit "Bois d'Inde") et 50gr. de baies roses.
De quoi avoir un bon stock pour plusieurs mois (si on ne vous en pique pas) !

Que ce soit dans la vie ou dans mon assiette, je n'aime pas le fade.
Certains rajoute du sel, moi ce serait plutôt du poivre. Et plutôt six tours de moulin que deux.
Que ce soit dans la vie ou dans mon assiette, j'aime quand ça titille un peu.
Les américains utilisent l'expression "to be the salt of the earth" pour décrire quelqu'un de bien. Je serais plutôt du genre "the pepper of the earth". J'espère être quand même quelqu'un de bien...

"Les Pleurants"
12 Juillet 2012 - Dijon

Ces statuettes en albâtre qui entourent le tombeau de Philippe II de Bourgogne, dit Philippe le Hardi, sont sorties de leurs arcatures et vadrouillent en procession dans une annexe du Musée des Beaux Arts de Dijon pendant la réfection de la Salle des Tombeaux du Palais des Ducs. Une occasion unique de les admirer dans toute leur désolation...

Les Pleurants ornent et matérialisent la douleur d'une population devant un décès. Ils sont hypnotisant dans leur posture de deuil. Cependant, je n'ai pu retenir un sourire en pensant qu'ils étaient également la version mortuaire des nains de jardin...
Ayant la larme facile, j'imagine qu'une sorcière maléfique pourrait très bien me changer en Pleurant. Mais que ce soit clair, je refuse catégoriquement de larmoyer sur le tombeau d'un Johnny ou d'un Nicolas ! Faut pas déconner non plus...