MDNA@SDF
Le matin même je m'étais coltiné le défilé militaire du 14 Juillet à la TV. Il fallait bien quelque chose d'un peu plus gay pour terminer la journée... Même si vous conviendrez que tant de slips qui défilent sur les Champs Elysées peuvent provoquer une montée instantanée de testostérone...
Bref, ce soir nous étions au Stade de France pour assister au show de Madonna. Après le Who's That Girl Tour au Parc de Sceaux, le Blond Ambition Tour, le Girlie Show, le Drowned World Tour, le Re-invention Tour, le Confession Tour à Bercy, et le Sticky and Sweet Tour au même Stade de France, je n'allais pas manquer celui-ci...
La première partie a débuté à l'heure pile par un set laborieux de Martin Solveig. Là, on se rappelle tout de suite pourquoi on déteste le Stade de France : l'acoustique est vraiment à chier à moins peut-être d'être sur la Pelouse Or devant les enceintes géantes. Je m'étais juré de ne jamais revenir ici à cause de cela, comme quoi, j'ai pas de parole... La température monte enfin d'un degré avec l'arrivée surprise de Will-i.am des Black Eyed Peas pour trois titres éclairs fort sympathique. Et là le soufflé retombe lamentablement, l'heure tourne, le soleil se couche... Waiting... Boring... Il est plus de 22h quand les lumières s'éteignent... Enfin !
Après, il faut bien le dire, tout s'enchaine comme sur des rails millimétrés. Un show de Madonna est calibré pour délivrer une énergie à une foule d'aficionados, peu de place est faite à la communication et aucune à l'improvisation. Les chorégraphies et les tableaux se succèdent, avec quelques titres à la guitare qui lui permettent de reprendre son souffle...
Parmi les moments sympathiques, on peut signaler aussi Express Yourself où elle prend un malin plaisir à régler ses comptes avec Lady Gaga en juxtaposant les paroles de Born This Way avant de terminer par un "she's not me" éloquent ! Effet garanti... Huhuhu !
Incontestablement, mon passage préféré.
Côté moins :
- la forte présence des chants basques #WTF !
- la tirade habituelle pro-paix entre démagogie cheap et discours de Miss (même moi, ça m'a fait rire ce côté make-love-not-war-et-l'eau-ça-mouille),
- les jeux de lumières en mode minimum syndical,
- l'absence de Don't Tell Me dans la setlist,
- l'absence de playback sur I'm A Sinner qui du coup était parfois douloureux,
- mais surtout l'orchestration-interprétation cabaret-tragédie de Like A Virgin avec overdose de pathos en bonus (si vous avez entendu une dinde qui gueulait « Mylèèèèèèène ! », c'était moi ^^ ).
A un moment, elle fait glisser le zip de son pantalon pour dévoiler ses fesses. Là, j'ai bien cru que les cinq actifs présents dans le stade allaient virer hétéro !
Il y a eu aussi le fameux backdrop d'interlude où depuis le Confession Tour, elle délivre un montage-collage de l'état du monde avec ses bons et ses méchants. Dans la mouture 2012, on y trouve le visage de Marine Le Pen, une croix gammée incrustée sur le front. Inutile de dire que la leader de FN n'a pas apprécié et a promis des représailles.
Perso, j'ai été plus sensible à la succession des photos en mode RIP des ados poussés au suicide à cause de leur homosexualité.
Au final, un bon gros show à la Madonna, avec ses hauts et ses bas. Elle a rempli le contrat, et vu son âge, c'est respectable...
Celebration ! ;-) (et le concert tel que je l'ai vu...
Un peu loin certes, mais une bonne ambiance dans la tribune G où tout le monde dansait debout)