Et bien oui, chacun son tour ! Après Frédéric Michalak chez les Lolos Noirs et Zabou Breitman chez les Nyangatom, j'ai eu la chance d'être invité à aller au-delà de mes idées reçues et de partir pour l'aventure...
Je pensais que mes séjours à NoFunLand m'avaient préparé à affronter le pire... Grosse erreur ! Après un long voyage en TGV d'une heure, j'arrive bientôt à destination. Déjà, le dépaysement est présent. Il reste cependant encore de la route à faire en voiture, on me prévient déjà que le choc sera terrible. Et il ne faudra pas que je compte sur la divinité Internet pour me sortir d'ici, car elle n'a pas encore investi les lieux, faute de fidèles et de l'absence d'un temple à sa gloire. Angoisse !

Quand la nature prend le dessus sur la civilisationQuand la nature prend le dessus sur la civilisation...

J'arrive enfin dans la tribu des Vassy-Vassy où Domours et Olikeur, deux valeureux habitants m'accueillent les bras ouverts et me font visiter leur charmante demeure en compagnie de Mag. La visite des chambres de chacun me confirme ce que je présumais : le Vassy-Vassy a des mœurs qui ne me sont pas étrangers, les deux gaillards font chambre commune alors que la femme est reléguée dans la chambre au bout du couloir...
Sachez que le Vassy-Vassy est un homme qui sait recevoir. Outre la plus jolie chambre qui m'a été allouée, j'ai pu surtout jouir des plaisirs de la table ! Olikeur aime cuisiner, partager et ravir les bouches de ses invités. Pendant mon séjour, il n'a eu de cesse de mettre tous ses talents au service de nos papilles gustatives pour mijoter de délicieux petits plats et des desserts à se damner. Sa notion du "repas léger" est cependant à revoir...

Des champs à perte de vueAprès avoir fait bonne chair, une balade dans le village s'impose. On m'avait parlé d'environ 80 habitants, mais je ne peux vous les décrire. Le Vassy-Vassy est très timide et sauvage. En 90 minutes, nous n'avons croisé qu'un troupeau de vaches, deux ânes et trois chiens... Je crois bien qu'il y a plus de personnes dans le cimetière des Vassy-Vassy que dans les maisons.
Ici pas de commerces, pas de bar... Juste un boucher et un boulanger itinérants qui apportent quelques victuailles en camionnette. Il n'y a plus d'école depuis qu'il n'y a plus d'enfants, et pour ce qui est des services municipaux, ils sont dispensés à la Mairie qui ouvre ses portes une heure par semaine ! Si, si, je vous jure (notons cependant que le jardinier des Vassy-Vassy met un point d'honneur à tondre la pelouse municipale à 8h du matin).
Et des champs, des champs, des champs, à perte de vue ! Sans habitation, sans le moindre bruit, sans vie, juste des champs. Un désert de céréales ! Un enfer pour une shopping-addict sous fièvre acheteuse !
J'ai tout de même croisé la route d'un agriculteur qui m'a gratifié d'un bonjour de la main. Quelque chose me dit qu'il a du voir "L'amour est dans le pré", mais je n'étais pas venu pour cela...

Une maison des Vassy-Vassy

Une habitation dans la tribu des Vassy-Vassy

Une chose est certaine, Domours et Olikeur ont trouvé le calme et la douceur de vivre qu'ils recherchaient, loin de la pollution et de la mesquinerie des villes. Après tout, c'est finalement ce qui compte : avoir un toit qui nous correspond au-dessus de la tête. Et avoir des amis assez téméraires pour braver les éléments et rendre visite...

Après quelques jours de rires, de visites et balades diverses et variées, l'heure est déjà venue pour moi de rentrer. Je ne leur ai pas fait le coup de la larme et des adieux déchirants si télégéniques, mais j'avais tout de même un petit pincement au cœur. Les petits-déjeuners-guitare de Domours vont me manquer. Je serais bien resté un peu plus. Les Vassy-Vassy m'ont d'ailleurs invité à revenir avec Jièm. Il y a une grange sublime dans la propriété de mes hôtes que j'adorerais essayer avec mon homme...

Deux ânesDam & Smob ! Hi-haaaaaan !

En fait, il ne manquait que Frédéric Lopez...