"Des Masques"
7 Février 2004 - Venise, Italie

J'ai toujours aimé les masques.
Peut-être parce que j'ai toujours eu l'impression qu'on lisait sur mon visage comme dans un livre ouvert et qu'il faut bien protéger ce que l'on veut taire.
En même temps, le masque attire l'attention et la curiosité d'autrui. A la manière d'Adjani, "mettre des verres fumés, pour montrer tout ce que je veux cacher".
Il reste cependant une protection puisque ce qu'on lit n'est alors qu'une interprétation, une supposition qu'il est toujours possible de réfuter si besoin est.

Sur la place Saint Marc, j'étais transi de froid ce jour-là.
Une petite chamaillerie quelques heures plus tôt faisait que je portais le masque de l'indifférence, alors qu'au fond de moi je bouillais encore comme un Etna...
Le voyait-il ou pas ?