L'Etrange Expo de Monsieur Tim
J'aime l'homme, son look décalé, déchiré, qu'on croirait sorti tout droit d'une essoreuse.
J'aime l'artiste, la poésie de son univers sombre, peuplé d'hommes-enfants, de marginaux, d'individus à l'incroyable grandeur d'âme.
J'aime l'homme, son côté lunaire, qui semble être détaché de la réalité d'un monde qui se croit moderne, et qui pourtant en est un fin observateur.
J'aime l'artiste, sa fidélité à ceux qui ont fait son succès : Johnny Deep, son double fétiche, Helena Bonham Carter, épouse et merveilleuse actrice, sans oublier Danny Elfman qui signe les musiques si indissociables de ses films.
J'aime ses parapluies, ses maisons délabrées, ses escaliers casse-gueules, ses arbres torturés, ses costumes élimés, ses ponts...
J'aime ses cubes, ses rayures, ses damiers, ou ses spirales.
Oui, je suis fan.
Et enfin, aujourd'hui, c'était le grand jour.
Rhaaaaa ! Ex-ta-ti-que !
Tim Burton s'est prêté au jeu et a confié bon nombre de ses tableaux, esquisses, et diverses notes. Je le savais talentueux graphiste avant même d'être réalisateur, j'ai cependant été surpris par l'ampleur de ses œuvres.
Les salles suivantes sont dédiées à sa filmographie. On y retrouve avec délectation pour chacun d'eux de nombreux croquis, pistes de recherches, story-boards... et encore quelques accessoires ou décors mythiques comme un buisson géant sculpté et le costume intégral d'Edward aux Mains d'Argent, le masque-casque de Batman et une maquette de sa Batmobile, ou encore les nombreuses figurines de ses films d'animation comme Vincent, L'Etrange Noël de Monsieur Jack ou Les Noces Funèbres.
Là, imaginez-moi dans la peau d'un gosse dans les rayons d'un magasin de jouets. Je suis passé en mode "Caprice" devant le couple Victor et Victoria des Noces Funèbres, tapage de pieds inclus.
Me want. Me want. Me want.
Une halte s'impose aussi dans un petit auditorium avec quelques extraits de films, des scènes cultes. J'allais partir à cause d'une légère frustration (juste un extrait d'un film de Tim Burton est toujours frustrant) quand a été projetée la bande-annonce de son prochain film Dark Shadows. Si j'avais soigneusement évité jusque là de la découvrir sur le net (pour le bien de ma santé mentale), là il était impossible d'y résister.
Haaaan, comment ça déchire sa race... Et devinez qui va maintenant trépigner jusqu'au 9 mai ?
Sur le chemin du retour, nous évoquions la récente disparition de Moëbius.
Je me suis alors dit que je préfèrerais claquer avant Tim Burton. Juste histoire de ne pas m'effondrer en larmes. Mais à bien y réfléchir, cela voudrait dire que je manquerais ses derniers films, alors je me rétracte... Tant pis, je chialerai.
Ah, et puis, avant de vous laisser, comme c'est bientôt Noël (si, si, certainement dans un univers parallèle), si une envie soudaine vous vient de me faire un cadeau, vous pouvez suivre ce lien. Ce bouquin me comblerait de joie, sachez-le. La version Deluxe est à prix prohibitif, mais la Standard est abordable ;-)
Histoire de bien finir cette journée, je vais maintenant regarder la MasterClass de Tim Burton sur le site de la Cinémathèque...
Et puis ensuite, je ne suis pas encore fixé sur le choix du DVD. J'hésite encore entre Beetlejuice, Edward aux mains d'argent, Sleepy Hollow ou Les Noces Funèbres...
Cruel Dilemme...
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Tim Burton, L'Exposition.
A la Cinémathèque Française du 7 mars au 5 Août 2012